Je voudrais partager quelque chose qui m'est venu à l'esprit à propos de notre Saint Patron - le Patron de l'Église universelle. J'ai souvent entendu dire qu'il n'y a pas grand-chose dit à propos de Saint Joseph dans la Bible. Je dirais plutôt que Saint Joseph n'a rien dit qui soit cité dans la Bible, mais il y a beaucoup à dire sur lui. Probablement, nous devons lire et comprendre entre et au-delà des lignes pour en apprendre davantage sur Saint Joseph. Pour commencer, le récit de l'Annonciation à Joseph est mentionné uniquement dans l'Évangile de Matthieu. (Mt 1, 18 – 25) Le mot le plus important et le seul qui décrit la personne de Joseph dans ce récit est : ‘Joseph était un homme juste’. Le mot ‘juste’ comprend et inclut de nombreuses qualités. Elles sont : juste, équitable, obéissant, sage, honnête, saint, non corrompu, sacré, vertueux, moral, légitime, responsable, humble, craignant Dieu, digne, sans faute, irréprochable, sans péché, pur, noble, pieux, acceptable, sensé, respectueux de la loi, réel, et ainsi de suite. Ainsi, Matthieu décrit la personnalité de Joseph en un seul mot ! En fait, Joseph n'a jamais prêché quoi que ce soit, mais il a tout accompli selon la guidance de l'ange du Seigneur ! Oui, un grand acteur – un homme juste en effet ! Certainement, Dieu le connaissait et l'a donc choisi pour être le père nourricier de Son Fils unique. Dieu a donné à Joseph le droit de nommer Son fils “JÉSUS” ! (Mt 1 : 25) Sa responsabilité ne s'est pas arrêtée là. Pour sauver Marie et Jésus d'Hérode, le dirigeant méchant et cruel, il a dû fuir en Égypte avec eux (Mt 2, 13 – 14). Après la mort d'Hérode, il est retourné en Israël avec eux (Mt 2, 19-21). Son rôle en tant que protecteur de la Sainte Famille ne s'arrête pas là. Pour une meilleure sécurité, suivant l'instruction de l'ange de Dieu, il s'est rendu à Nazareth et y a fait sa maison (Mt 2 : 23) ! C'est ainsi que Jésus a été appelé ‘Nazaréen’. Jésus était à Nazareth jusqu'à ce qu'il commence son ministère (Mt 4 : 12). Joseph n'a pas accompli tout cela de son propre chef, mais selon la guidance et les avertissements de l'ange qui lui est apparu en rêve. Ce sont quelques preuves, mais solides, qui montrent que Joseph était un homme juste – un grand acteur, car nous ne le trouvons pas répondant à l'ange avec peur ou anxiété, mais obéissant avec une soumission totale et une foi profonde, non pas par des mots mais par des actes. Une soumission totale à la Sainte Volonté de Dieu !
Chaque année, nous nous souvenons et commémorons la naissance et la mort de notre Fondateur les 11 et 18 octobre respectivement. Outre offrir des prières et la Sainte Messe en son honneur, nous avons également appris sur sa vie en lisant ses lettres et l'histoire de notre Congrégation. Un GRAND MERCI à Sr. Sophie Moog pour ses efforts inlassables pour dévoiler les faits de notre origine ! Bien que nous ayons lu et réfléchi de nombreuses fois, je pense que cette année, alors que nous célébrons le 150e anniversaire de la mort de notre fondateur, le P. P. Blanck, il est bon de réfléchir encore plus profondément et d'essayer d'absorber certaines qualités et vertus non seulement du P. Blanck mais aussi de nos premières sœurs.
En lisant les documents et lettres, je constate que nous nous sommes quelque peu éloignés du rêve et du désir de notre fondateur pour lesquels il a fondé cette Congrégation et s'est battu jusqu'à la fin de sa vie pour son existence. Nous devons opérer un changement de paradigme, un retour à nos racines !
Après avoir été condamné par le tribunal, les lettres qu'il a écrites à l'évêque, à ses parents et aux sœurs de Saint-Marc, tout nous indique très clairement son intention d'établir une congrégation religieuse et son désir profond et sincère de sa stabilité et de son progrès. Il a investi son propre héritage familial ainsi que celui de ses beaux-frères, et les sœurs qui ont rejoint ont contribué avec leurs biens. Il a supplié et demandé avec beaucoup d'humilité de récupérer le couvent lorsqu'il a été repris après le mépris du tribunal. Bien qu'il ait dû fuir la France, les sœurs ont persévéré avec patience et ont finalement récupéré le couvent en payant une grosse somme d'argent. Tous ces éléments témoignent de l'amour et de l'engagement de notre fondateur et des premières sœurs. Par-dessus tout, c'est la Volonté de Dieu que la Congrégation des Sœurs de Saint-Marc existe encore.
Il est bon de nous poser les questions suivantes :
Mes chères sœurs, le monde est confronté à la guerre et à la terreur partout et tous les jours. Ne laissons pas la misère venir à nous. Ne nous conformons pas à ce monde, mais tournons-nous vers Dieu en cherchant Sa miséricorde et Sa compassion !
Je vous souhaite à toutes une célébration significative du 150e anniversaire de la mort de notre fondateur, le P. P. Blanck.
Unies dans la prière,
Votre Sr. Shobha Stanly,
Supérieure Générale